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Universidad de Constantina
Plus que toute histoire mixte partagée entre pays qui se côtoient et cohabitent dans l'espace méditerranéen à travers les temps, l'histoire algéro-espagnole eut le privilège de s'entremêler plusieurs fois depuis le bas Moyen Age pour occuper à elle seule une large part de l'histoire méditerranéenne de longue durée. Une histoire qui semble se nouer communément tantôt dans la passion de la conflictualité et tantôt dans l'échange des apports pacifiques. Au XVIe siècle, les deux nations se sont mesurées par la confrontation de leurs héros conservateurs et précepteurs convaincus des modèles de leurs propres foi. L'épisode d'un Charles Quint, fanatique et ambitieux, jaloux pour le conservatisme de sa foi catholique et de son idée d'empire opposé à un Barberousse champion de l'islam en méditerranéen, illustre bien le conflit de civilisation. C'est la synthèse critique sur Charles Quint et sa politique nord-africaine dans les écrits, les plus représentatifs, que tente cette modeste contribution.
Les écrits algériens n'ont toujours pas eu de vues claires, neutres et étayées d'argumentations sur cette histoire du XVIe et encore moins sur l'étude des mythes et symboles jonchant son terrain. Le manque d'intérêt et la carence en écrits spécialisés et l'idéologisation à outrance de cette histoire rend parfois difficile les champs d'approches d'une étude critique d'ensemble sur la politique espagnole de cette première moitié du XVIe encore moins sur ses acteurs. La vérité historique sacrifiée et les questions les plus saillantes se trouvent déplacées de leurs contextes réels. Un terrain qui s'annonce dès le départ miné de passions et de jugements de valeurs. Des images estompées par les discours apologétiques qui n'ont cessé de susciter l'incompréhension et noircir encore plus le tableau de cette histoire de la politique espagnole en Afrique du Nord. Enfin, des écrits qui à mon avis ne répondent pas loyalement à cet immense besoin d'une mémoire qui souffre notamment dans les moments de crises.
Charles Quint
incarnant l'ennemi idéal de la nation musulmane reste tabou.
Quoi que l'image est vraie, elle semble un peu trop plate,
démodée, voire dévaluée de toute valeur
littéraire par un simplisme idéologique qui laisse
échapper beaucoup de vérités
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Pour ce qui est de
la pensée et de la politique de Charles Quint qui se
résume à notre avis par cette maxime des siens, les
rois Catholiques: «paix aux
chrétiens, guerre aux infidèles», les
écrits nationaux ne se penchent, à vrai dire, ni sur
l'une ni sur l'autre. La pensée de l'empereur et sa
personnalité politique qui ont fait le sujet d'un
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L'histoire espagnole d'une manière générale est très mal connue même dans les milieux universitaires spécialisés si nous excluons les missions des conquistadores enseignées plutôt dans un aspect plutôt géographique qu'historique. La question espagnole ou les aspects communs de cette histoire allant de la reconquête de Grenade par les rois catholiques à la colonisation française d'Alger (1492-1830) est inclue dans la période ottomane. Le premier axe ouvrant cette période dans ces écrits est la croisade aboutissant à l'occupation de quelques ports en Afrique du Nord. C'est à travers cette histoire ottomane que l'aspect conflictuel avec l'Espagne, axé principalement sur les expéditions et les batailles navales, est appréhendé. Une histoire dont le champs littéraire est dominé par des écrits non-spécialisés conçus par des personnes plutôt politiques qu'historiens prometteurs de l'histoire officielle. La seule préoccupation de cette histoire depuis l'indépendance de l'Algérie, en 1962, est les croisades et les conquêtes coloniales pour semble-t-il répondre au besoin de procurer une légitimité historique au système axée principalement sur le concept de jihâd. L'utilisation inadéquate et pour des fins plus idéologiques qu'historico-théologiques, du concept de jihâd, qui fut d'abord une guerre de la foi arborée contre les croisades catholiques et qui triompha d'ailleurs fougueusement contre le colonialisme, se retourna contre ces pourfendeurs politiques pour devenir un des mobiles de la guerre civile en Algérie entre 1990/99.
Si les critiques
s'annoncent déjà un peu austères, elles ne
visent en réalité que le bas niveau de ces
écrits. Par conséquent je dois préciser
qu'elles sont loin de justifier la politique fanatique de Charles
Quint et encore moins de minimiser les atrocités
perpétrées notamment par la croisade et ses
inquisitions commises surtout contre les morisques.
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Contrairement au
duel Charles Quint-François Iier qui passionna
beaucoup d'auteurs occidentaux notamment français, le duel
Charles Quint-Khair al-Dine qui aurait pu inspirer romanciers et
partisans de récits épiques voire cinéastes
reste un domaine culturellement et politiquement verrouillé.
Les personnages les plus stratégiques et les conseillers les
plus influençables sur la personne de l'empereur et les plus
contribuables dans ses succès et ses entreprises maritimes
notamment contre la Goulette et Alger sont absents. Là aussi
une forte carence en portrait littéraire est à
déplorer. A propos des capitaines de ses expéditions
on ne parle que d'André Doria731,
que le scribe des mémoires de Khair-al-Dine prénomma
«Andaria», avec une description totalement mythique et
sentimentale. Fernando Álvarez de Toledo, Due d'Albe
(1557-1582) est totalement ignoré par les textes notamment
arabes; de la même façon ses compères les
conquistadores d'Amérique qui ont servi dans les
expéditions méditerranéennes
aussi732.
Quant au personnage de roman, le comunero espagnol Antonio Rincón,
passé au service du roi de France auprès duquel il
joua un rôle important dans les pourparlers entre
François Ier et Khair-al-Dine Barberousse, d'une
part et le Sultan Selim d'autre part, il est appelé par
Tawfiq al-Madani (T.M.) Frontignan (?). Encore moins connu
Hérnán Cortès, quant il est cité pour
une fois, par Mahfoud Kaddache733,
il est mal orthographié. En dépit de cette carente
moribonde en informations et au mépris de toute
éthique, ces écrits mercantiles esquivent de faire
référence à leurs sources même quand il
s'agit de faits historiques événementiels. Pour ce
qui concerne directement ces écrits, la politique nord
africaine de Charles Quint et les relations espagnoles sous son
règne, y apparaissent là aussi avec peu
d'intérêt voire de peu de secours notamment pour une
étude critique détaillée. Le seul ouvrage
voulant traiter en détail les guerres
algéro-espagnoles de cet époque est titré sous
un cachet de fierté nationaliste exaltante: «Harb al-Talatumiat sana734»,
la guerre des Trois cents ans. Il n'est pas de mon ressort ni de ma
foi de dénigrer qui que ce soit surtout lorsqu'il s'agit
d'un personnage historique comme feu Tawfiq al-Madani, que Dieu ait
son âme. Personnellement, je ne doute pas de son nationalisme
sincère, mais certainement pas de la manière par
laquelle il traite cette l'histoire. Pour revenir au titre de
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Toujours est-il
que les garnisons de Béjaïa, d'Oran et de Mers
El-kébir (selon l'orthographe toponymique officiel) en
contact permanent avec la Cour impériale et les
Chancelleries de Valladolid et de Grenade, étaient les seuls
canaux de transit d'archives
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La tradition des littératures populaires abordant les attaques des nations chrétiennes d'une manière générale et les attaques espagnoles notamment les expéditions contre Alger de 1541 de Charles Quint et d'O'Reilly, en 1775 (publiée en partie dans les manuels et les périodiques de la colonisation en l'occurrence in B.S.G.O.745, R.S.A.H.C. et R.A. ou notée en appendice, hashiya, dans «ghazawât» en ce qui concerne la première expédition) si riche et de tempérament naturel, elle mérite d'être rassemblée et étudiée sur le plan philologique qu'historique.
Les récits
nationaux des deux expéditions de Charles Quint en Afrique
ne sont en fait qu'une déformation des principales
chroniques: de Ghazawât et des traductions
françaises notamment des deux chroniques espagnoles, de Luis
del Marmol y Caravajal la Description de l'Afrique par
Nicolas Perrot, et de la chronique de Diego de Haëdo
Topographia e
historia general de Argel...746,
dépouillées de leurs décors, couleurs et des
contextes du moment. La pauvreté bibliographique a rendu la
compilation et les emprunts non signalés des
littératures ethnographiques coloniales très
apparents (pourtant situées aussi dans un camp adverse, du
colonialisme). Nous n'avons relevé aucune
référence espagnole sur l'histoire de Charles Quint
ni sur les manuels de l'histoire générale de
l'Espagne dans aucun de ces ouvrages. On ne se référe
qu'aux littératures coloniales et quelques livres d'histoire
consacrés à la «domination
turque en Algérie» plus ou moins crédibles
notamment celui de H.D. de Grammont747.
La Crónica de
los Barbarroja, de López de Gomara, n'a connu aucune
étude critique; elle ne fait pas non plus sujet de
références dans ces écrits. D'autres encore se
contentent d'incarner l'apologie moyenâgeuse haranguant les
sentiments religieux avec les mêmes expressions
réductrices de l'obscurantisme prêché à
la fois dans les chroniques des croisades et l'hagiographie locale.
Centré sur l'aspect conflictuel et les campagnes militaires
de Charles Quint sur le littoral maghrébin dans un style de
chronique asséché avec un décor artificiel,
ces ouvrages dans leur totalité: ni de T. Madani, de ni
Mahfoud
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L'armement notamment les canons750 encore moins les navires et les contingents des différentes armées ne sont évoqués nul part. L'initiative archéologique, quand elle se décidera à rechercher d'éventuels restes d'armement gisant à la rade d'Alger (entre Tamentfoust et Tafoura champ de la bataille), livrera certainement beaucoup de secrets sur de différents aspects de l'expédition de 1541. En dehors de la description du drapeau algérien, l'interprétation des symboles, des couleurs des étendards et des écussons des navires des nations ayant participé à la fameuse campagne de Charles Quint de 1541 y font défaut. Ils méritent tout de même une intelligente étude pluridisciplinaire.
L'idée générale de la politique de Charles Quint dans ces écrits vis-à-vis de l'Afrique du Nord s'insère dans le contexte de la lutte contre les infidèles, poursuivie pendant des siècles, la reconquista. Avant 1535, la politique nord africaine de l'empereur occupe une place de troisième rang. Fidèle à l'idéal de la croisade, Charles Quint était d'un côté trop pris par l'idée de l'empire et de l'autre préoccupé par les appétits italienns de Charles Iier751, pour s'occuper de l'héritage de la mission de croisade au sud de la Méditerranée. Les ambitions territoriales et l'idéal de l'unité de l'empire étaient pour certains écrivains752 français l'élément numéro un dans sa politique européenne. Un aspect, moins apparent parce qu'il était dérobé derrière le prétexte des passions religieuses. Cette thèse est totalement figée dans les «littératures» arabes notamment algériennes et ne trouve de raison que dans les mobiles de la logique et des préjugés de l'héritage de l'Espagne catholique des croisades.
Cette politique
selon M. Kaddache753,
connut deux périodes: la première, qu'il situe entre
1531 et 1535, est caractérisée par une politique de
grande envergure où l'activité de la guerre maritime
ne connaît pas de répit. Quant à la seconde,
entre 1540 et 1541, elle fut la période d'expansion
espagnole. Adoptant les thèses de H.D. de
Grammont754
qu'il ne cite d'ailleurs pas et de E. Cat755
dans un style classique de chroniqueur, il notait:
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Cette politique apparaît de plus en plus confuse dans les années cinquante. On y constate beaucoup de lacunes et de carences en interprétations et en analyses concluantes voire même en pronostiques. La troisième période de la politique algérienne de l'empereur, marquée par la reprise de Béjaïa par Salah Raïs (1555), a donné lieu, selon M. le Professeur Míkel de Epalza759 à de nouvelles consignes impériales pour un redéploiement des forces d'occupation hispaniques. La menace que les Algériens font peser sur Oran obligent les Espagols à renforcer la place et lever le siège. L'Empereur apparaît «moins agressif» envers les Turcs sans perdre la moindre vigilance. Il ratifie la trêve de 1546 signée avec les Turcs et conseille, par ailleurs, à son fils de la préserver soigneusement. L'esprit de croisade n'est plus de mode même s'il intervient de temps à autre comme moyen de justification d'alliance avec telle ou telle partie ou d'intrigue contre tel ou tel protagoniste.
En dépit de
la platitude des récits et de manque d'analyse politique,
ces ouvrages s'attardent unanimement à étaler la
question de vassalité et collaboration des tribus arabes et
berbères760,
avec beaucoup de sentimentalisme enfantin. T. Madani et
Bassâm al-’Usalî y excellèrent plus que
d'autres dans cette dénonciation de mauvais patriotes. La
vassalité des princes ziyanides de Tlemcen et des princes de
Koukou, en Kabylie, est soulignée à
satiété. La lettre de demande de vassalité
d'Ibn Ramdane adressée aux espagnols est tour à tour
reproduite de la Revue Africaine. Tawfiq Al-Madani, en
fervent nationaliste plutôt qu'en bon historien,
n'hésite pas de les traiter de la première
génération de harkis (traîtres) avant ceux du
colonialisme français. A ce propos de subordination de
tribus arabes et kabyles, il importe de souligner le
témoignage
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Le conflit algéro-espagnol est toujours relaté en dehors de son contexte géographique et politique méditerranéen.
L'expédition chrétienne de 1541 reste l'élément le plus relaté et le plus étudié dans ces écrits. Le professeur Moulay Belahmissi lui consacre un excellent article763 richement argumenté mais qui présente une carence numérique sur les effectifs et l'armement. Une carence couverte par Corinne Chevalier764 (un livre conçu pour la consommation locale) dans un tableau comparatif sur les chiffres donnés par diverses sources notamment françaises. Quant à Hikmat Anis dans une tentation faiblement étayée, il essaye de redimensionner l'arrière-plan religieux de cette campagne765.
Pour Tawfiq al-Madanî les causes de l'expédition d'Alger ou ce qu'il appelle «les équivoques de la conquête» (Mulâbasât al-Ghazwa) se résument à trois points d'un simplisme très subjectif.
1. Venger l'honneur espagnol après la défaite de Hugo de Moncada sur Alger en 1519.
2. La fructueuse politique réalisée à Tunis qui a permis la récupération et le ralliement à leur pouvoir de ce qui reste de l'Etat hafside. Après cela s'en ai suivi la victoire sur Tlemcen et l'ouest algérien accomplie après le traité de soumission signé par les Banû Ziyan roitelets des ‘Abd-al-Wâd. La main-mise espagnole sur les émirats de Tunis et Tlemcen a rendu possible la guerre contre le Sultana d'Alger. Ils voulurent sa destruction en espérant peut-être trouver dans la soumission de ces deux parties à l'Est et à l'Ouest une complicité pour réaliser leurs desseins de croisés.
3. La présence de Khair-al-Dine à l'Est pour s'occuper du commandement de la flotte islamique et ottomane provoqua -selon eux (les Espagnols)- «un grand vide dans l'Etat algérien (sic). Ils pensaient alors que son absence (de Khair-eddine) a fissuré l'unité nationale et détruit la force symbolique que faisait rayonner la forte personnalité et la réputation universelle de cet héros766». Et de ceci et comme il se répétait sur les langues des espions espagnols qu'il ne restait en Algérie à cette époque que très peu de soldats turco-ottomans, sans qu'ils n'arrivent à faire leurs vrais calculs, puisqu'en réalité c'est le peuple algérien qui est leur ennemi le plus torride.
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Enfin, l'Etat ottoman était en ces instants là occupé par ses guerres contre l'Europe, en Autriche et en Hongrie spécialement, où les chrétiens ont combattu avec force pour défendre leur religion, leur honneur et leur pays, malgré les grands succès réalisés par les ottomans en mer et sur terre.
Le rôle du
Pape Paul III dans cette campagne est relaté avec force dans
tous les écrits. Tawfiq reproche au Turc Muhammed Farid dans
son «histoire de la Sublimeporte» de
ne pas affirmer que la trêve de Nice conclue (en juin 1538)
entre Charles Quint et François Iier a eu lieu
sous l'influence et la pression du Pape pour préserver
l'unité chrétienne et palier à l'avance des
musulmans sur l'Italie. Et que François Iier
avait promis de faire cesser toute hostilité avec Charles
Quint «tant que celui-ci aspirait à
la destruction du pouvoir des musulmans d'Alger». L'ideal de
l'unité chrétienne autour de l'idée de la
croisade dans lequel a eut lieu l'expédition contre Alger;
il conclut: «le pape et toute la terre
chrétienne était derrière toutes les
expéditions contre l'Afrique du Nord y compris
l'expédition de 1541 contre Alger767».
Dans un esprit mercantile de concurrence idéologique
prometteur de la démagogie batiste et loin de toute analyse
ou argumentation scientifique, le syrien Bessam
al-’Usalî compile Tawfiq, dans sa biographie
«Khair-al-Dine Barberousse» et affirme avec
banalité cette galvanisation de l'esprit de croisade qui
selon lui est le seul moteur qui facilita la préparation de
la gigantesque campagne de Charles Quint sur Alger. En
réalité après la prise de Tunis (La Goulette)
par celui-ci, le 14 juillet 1535, les Français dont
l'ambition de leur roi persiste sur l'Italie, en l'occurrence sur
Milan qu'il convoitise depuis des lustres, se concrétise par
la prise de Turin et le détrônement du duc de Savoie.
Ainsi, les ambitions de pouvoir ne prêtaient à aucune
réconciliation réelle. L'enjeu est aussi
stratégique que religieux. La lutte pour la
suprématie en Méditerranée,
négligée presque totalement notamment dans ces
écrits, n'est que l'autre face de la conflictualité
entre l'Orient musulman et l'Occident chrétien; une lutte
qui se caractérise à partir du premier quart du
XVIe siècle entre différents protagonistes
pour la maîtrise de la mer. François Ier
qui, depuis 1530, décide politiquement de soutenir les
attaques Nord-africaines contre les côtes espagnoles et
italiennes à la fois, était dans un but
stratégique apparemment consistant à affaiblir
l'Empereur et faciliter la chute des principautés italiennes
entre ses mains comme un fruit mur. Pour sa part et face à
la menace de rapprochement entre l'ennemi de l'occident et les
infidèles de l'orient, Charles Quint se tourna vers
l'Afrique du Nord et décide d'entreprendre la conquête
de Tunis. La mission sacrée de combattre l'infidèle
et les dividendes politiques escomptées étaient
tellement prometteuses à ses yeux que ni les sept attaques
de la Goulette que nous avons pu comptabiliser à travers nos
lectures de différentes biographies768
entre la campagne de Tunis et celle
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L'autre point de mire de ces écrits est la coalition turco-française. Sur cette coalition T.M. titre Les Français appellent au secours. Il reprend avec une lettre envoyée par le sultan Selim à François Iier et publiée dans «Tarikh al-dula al-’aliya al-’uthmâniya770»: «l'histoire nous a conservé un document islamique de premier ordre note-il, il s'agit de la réponse du Khalifat des musulmans (le sultan Sélim) à la demande de François Iier, elle traduit la fierté et les nobles sentiments propres aux sultans ottomans771».
Pour se démarquer un peu des ses collègues du camps arabophone, et dans un contexte exotique totalement renversé de sa dimension géohistorique, M, Kaddache conclut son chapitre «le triomphe final des ottomans»: que le déclin espagnol a fait éviter au Maghreb ce qui est arrivé aux indigènes d'Amérique, «un péril auquel notre pays échappera grâce à l'empire ottoman772».